Le mot AÏKIDO est composé de trois idéogrammes :

 

 : harmonie,unir,mettre ensemble,réunir
KI : énergie,souffle
DO : voie,chemin, démarche

 

 

 

 

L'Aïkido est un art martial japonais(budo), fondé par 

Morihei UESHIBA O Sensei entre 1925 et1960.

 

Il a été créé à partir de l'expérience que son fondateur avait de l'enseignement des koryu (écoles d'arts martiaux anciennes), essentiellement le ju-jitsu de l'école daitō ryū, le kenjutsu (art du sabre japonais) et l'aikijutsu. L'aïkido est né de la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de Morihei UESHIBA sur le sens de la pratique martiale à l'ère moderne.

Principes


A la différence de nombreux arts martiaux les techniques d’Aikido n’opposent pas la force à la force. En synchronisant son mouvement avec celui de l’attaque, le pratiquant retourne l’énergie à sa source : l’attaquant devra par conséquent faire face à sa propre agression. 

L’apprentissage de l’Aikido est l’apprentissage des lois naturelles du mouvement. Les techniques sont donc telles qu’il n’y a jamais d’opposition directe à l’attaque ; la force de l’attaquant est redirigée grâce à des mouvements circulaires dont la puissance est le résultat de l’application d’intuitions entraînées, de coordination et de précision. Comme dans les autres arts martiaux, le pratiquant d’Aikido utilise des techniques de projection, d’immobilisation ; il peut également accompagner ses mouvements d’atémis (coups de poing portés à différents endroits du corps).

Il n’y a rien à prouver dans la pratique ; il n’y a donc pas de place pour l’agression et la violence. Celui qui est attaqué apprend à mobiliser son énergie et celui qui attaque apprend à ne pas être blessé, car la blessure serait le résultat inévitable d’une résistance têtue. Il n’y a ni vainqueur ni vaincu, seulement un apprentissage réciproque. Pour cette raison, l’

 

Aikido est une des rares disciplines sportives sans aucune forme de compétitions.

 

 

 

Historique de l’Aïkido en France

1951 : introduction de l’Aïkido en France par le Maître MOCHIZUKI Minoru (1907-2003).

Lors des championnats d’Europe de judo à Paris, il effectue plusieurs démonstrations. Il donnera quelques cours dans des clubs de judo. 

1952 : Arrivée à Marseille de Maître ABE Tadashi (1926-1984) délégué par l’Aïkikaï. Sa mission est de transmettre le plus fidèlement possible l’Aïkido de O Senseï.

Ses premiers élèves sont des judokas. Il encadre de nombreux stage dans toute la France. Il participera à l’écriture de 2 livres avec Jean ZIN, un de ses élèves.

 

 


1955 : départ d’André NOCQUET (1914-1999), un élève de Maître ABE, pour le Japon.

Retour du Japon de Maître NOCQUET.
Création de la Fédération Française d’Aïki Budo (FFAB).
Création de la Fédération Française d’Aïkido, Taï Jitsu et Kendo (FFATK). 

1960 : retour au Japon de Maître ABE. Après ses 8 années passées en France, il laisse plusieurs milliers de pratiquants et de nombreuses ceintures noires. Avant de quitter la France, il décerne le quatrième dan à André NOQUET (élève de O Senseï de 1955 à 1957) qu’il charge d’assumer la relève.


1961 : André NOCQUET accueille à Marseille Maître NORO Masamichi qui doit l’aider dans mission en France et en Europe. Il enseigne l’Aïkido puis fonde l’Institut Noro et, en 1970, son propre style : le Kinomichi. 

 

La même année, 1961, Maître NAKAZONO Masahilo (1918-1994) arrive en France. Il est choisi par O Senseï, et mandaté pour propager l’Aïkido en France et en Europe. 

Création de l’Association Culturelle Française d’Aïkido (ACFA). 

 

 

1964 : le 13 novembre 1964, Maître TAMURA Nobuyoshi arrive à Marseille. 

 

 

1967 : création de la Fédération Française d’Aïkido (FFAD). 

 

 

 

1969 : Christian TISSIER,  part au Japon. 

 

 

 

1970, Maître Nakazono quitte la France pour Santa-Fé au Etats-Unis. 

 

1971 : tentative pour unifier les différents groupes coexistants en France. Le 24 juin est créée l’Union Nationale d’Aïkido (UNA) au sein de la FFJDA. 

L’UNA regroupe les 3 principales tendances de l’Aïkido français : 

* l’Aïkido Yoseikan (FFATK) dont l’expert est Hiroo MOCHIZUKI 

* le Cercle d’Aïkido Traditionnel (CAT) dont l’expert est André NOCQUET 

* l’Association Culturelle Française d’Aïkido (ACFA) dont l’expert est Nobuyoshi TAMURA 

 Création d’un diplôme de professeur d’Aïkido. 

 

1973 : les 3 experts décident d’adopter la “Méthode Nationale” rédigée par Guy BONNEFOND (1928-2006) en accord avec Maître TAMURA. Cette méthode concerne la Progression de l’Enseignement et le Programme des Epreuves Techniques et Pédagogiques pour l’obtention du Brevet d’Etat de Professeur d’Aïkido. 

L’Aïkido français compte environ 10500 licenciés. 

 

1975 : publication du livre “Méthode Nationale” de Maître TAMURA. 

Maître MOCHIZUKI Hiroo crée sa propre école, le Yoseikan Budo. 

Création de la Fédération Française de Yoseikan Budo (la FFYB). 

Création de la Fédération Internationale d’Aïkido (FIA). 

 

1976 - Christian TISSIER, 4ème dan, de retour du Japon, s’installe à Paris. 

Création de la Fédération Nationale d’Aïkido par Guy BONNEFOND. 

Création de la Fédération Européenne d’Aïkido (FEA). 

L’Aïkido français compte environ 13000 licenciés. 

 

1977 : création de la Fédération Française d’Arts Martiaux Traditionnels (FFAMT) regroupant : 

* la Fédération Française d’Aïki-do (la FFAD) avec Maître NOCQUET. 

* le Centre d’Etude et de recherche pour l’Aïkido (le CERA) avec Maître FLOQUET. 

* l’Institut Noro avec Maître NORO. 

* La Fédération Française de Yoseikan Budo (la FFYB) avec Maître MOCHIZUKI. 

* L’UNA, autour de Maître TAMURA, constitue un autre groupe au sein de la FFJDA. 

 

1978 : création de la Fédération Française d’Aïkido et de Kobudo (FFAK) regroupant la FFAD, le CERA et l’Institut Noro. La FFAK remplace la FFAMT. 

 

1979 : pour faciliter l’obtention des brevets d’état 1er et 2ème degré, Guy BONNEFOND publie le “Mémento de la Formation Commune et Spécifique”. 

Tentatives de conciliation entre l’UNA et la FFAK. 

 

1981 : à la demande et en accord avec Maître MOCHIZUKI, Alain FLOQUET décide d’appeler sa pratique l’Aïkibudo. 

L’UNA change de nom et devient le Comité National d’Aïkido (CNA) tout en restant au sein de la FFJDA. 

 

1982 : Maître TAMURA se prononce pour la séparation de la FFJDA. Le 8 mai est créée la Fédération Française Libre d’Aïkido et de Budo (FFLAB). 

Le CNA devient le Comité National Exécutif Provisoire de l’Aïkido (le CNEPA) toujours au sein de la FFJDA. 

 

1983 : le CNEPA et la FFAK se regroupe pour créer la Fédération Française d’Aïkido, Aikibudo et Affinitaires (FFAAA) le 17 juin. L’Aïkido sort définitivement de la tutelle du judo. 

 

1985 : la F.F.L.A.B. devient la Fédération Française d’Aïkido et Budo (FFAB). 

Les 2 fédérations reçoivent l’agrément du ministère le 7 octobre. 

Maître NOCQUET quitte la FFAAA pour rejoindre la FFAB. 

L’Aïkido français compte environ 34000 licenciés. 

 

1986 : création d’un Comité de Représentation Unique de l’Aïkido Français (CRUAF). 

 

1988 : création de l’Ecole Nationale d’Aïkido (ENA), dojo école de Maître TAMURA. 

 

1990 : signature d’un protocole d’accord entre la FFAAA et la FFAB pour créer une Commission Spécialisée des Grades Aïkido (CSGA) unique. Elle valide les passages de grades dan. Les passages de grades deviennent donc commun aux 2 fédérations. 

 

1991 : l’Aïkido français compte environ 39000 licenciés. 

 

1995 : le 6 avril est créée l’Union des Fédérations d’Aïkido (UFA). Elle a pour but la mise en place d’une fédération unique. 

L’UFA est agréée par le ministère le 7 novembre. 

 

 

 

La situation actuelle 

 

L’Aïkido représente environ 65.000 pratiquants, répartis de la façon suivante dans l'Union des Fédérations d’Aïkido (UFA) comprenant : 

- la FFAAA 

- l’Aïkido dirigé par Christian Tissier 

- l’Aïkibudo dirigé par Alain Floquet 

- le Kinomichi de Masamichi Noro 

- la FFAB 

- le Groupe Aïkikaï de Maître Tamura 

- le Groupe Historique Aïkido André Nocquet (GHAAN) 

- Iwama Ryu de Daniel Toutain, élève de Morihiro Saïto 

- le Kyudo Traditionnel , tir à l’arc japonais qui a rejoint la FFAB en 2002 

 

Des Groupes Indépendants de l’UFA représentant des sensibilités de courants et de pratiques diverses: 

- Europe Promotion Aïkido (EPA), groupe d’Alain Peyrache, élève de Nobuyoshi Tamura. 

- Yoshinkai de France, groupe de Jacques Muguruza, élève de Gozo Shioda 

- Association Française d’Aïkido Traditionnel du Japon (AFATJ) groupe de Gérard Blaize, élève de Michio Hikitsuchi 

- Académie Autonome d’Aïkido (AAA), groupe d’André Cognard, élève de Hirokazu Kobayashi 

- Aïkido Ryu Abe (ARA), groupe de Jean-Pierre Le Pierres, élève de Tadashi Abe 

- Fédération d’aïkido traditionnel (FAT) groupe de Daniel André Brun, élève de Tadashi Abe 

- Aïki Bukikaï, goupe de Patricia Guerri, élève de Morihiro Saïto 

- Takemusu Aïki Intercontinental (TAI), groupe de Philippe Voarino, élève de Morihiro Saïto 

- Fédération Aïkiryu et Arts du Geste (FAAGE) et Aïkiryu-Shin, groupes des élèves de Charles Abelé, élève de Hirokazu Kobayashi 

- École d’Aïkido de Sumikiri, groupe de Jean-Daniel Cauhépé, élève d’André Nocquet 

- École Itsuo Tsuda, groupe de Régis Soavi, élève de Itsuo Tsuda 

- Ki Société Endoume-Roucas, groupe français de Kenjiro Yoshigasaki, élève de Koichi Tohei 

- Groupe Culturel d’Etudes et de Recherches sur la Coordination du Corps et de l’Esprit (GCERCCE), groupe de Michel Soulenq 

- Institut d’Aïkido, groupe de Etienne Leman, élève de Hirokazu Kobayashi

Association affiliée à la FFAB, agrément ministériel Jeunesse et Sport n° 06-08-83 du 7 octobre 1985 et du 3 décembre 2004